Qu’est-ce que vous attendez de la vie ? « La mort ! Pourquoi pas ? »

Wendy, 66 ans, reine des pince-sans-rire. Sur un muret de la Gare centrale, elle regarde passer les voyageurs.

« Je fais la manche ici depuis 20 ans. Pour manger. Je touche mais tout part pour mon appartement, qui est insalubre. Ils savent, les gens… »

Les gens savent mais ne regardent pas. Un jeune homme s’arrête pour lui faire la bise. « C’est mon amant. » Wendy ricane.

L’amant imaginaire s’en va, tout sourire : « Ma femme va être jalouse ». Un peu de légèreté, précieux cadeau de ce navetteur. « La vie est belle, non ? Moi, je la prends toujours du bon côté. Même que ça va pas. »

Wendy a été mariée, a travaillé, a vu son mari mourir et s’est retrouvée à la rue avec deux enfants. Quelle est sa vie ? Mystère.

« Tiens, ça, c’est un simple sac. Vieux, comme moi. Allez, prends ta photo, sinon, je mords. » Elle rit.

« Et toi, laisse-moi un peu tranquille avec tes questions. »

© Auteur Christophe Smets

 

Evènement

Date : du 1er au 31 mars
Lieu : Exposition virtuelle et témoignage sur Radio Slovaquie Internationale (émission en direct le 1er mars, puis à retrouver en podcast)

Wallonie-Bruxelles International vous invite à découvrir l’exposition photographique virtuelle « La pauvreté des femmes à Bruxelles ». Réalisée par le photographe Christophe Smets et la journaliste Céline Gautier, en collaboration avec Le Conseil des Femmes Francophones de Belgique, elle évoque la pauvreté et la dignité des femmes. L’exposition présentera sept portraits et témoignages poignants de femmes vivant dans la pauvreté.

Exposition virtuelle

Découvrez aussi le témoignage de Madame Sylvie Lausberg, Présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique, sur les ondes de la Radio Slovaquie Internationale.

« L’homme le plus pauvre de Wallonie est TOUJOURS une femme. »

Témoignage radio

Pour aller plus loin

  • Le Conseil de Femmes Francophones de Belgique mène jusqu’en mars 2021 une campagne « La pauvreté AUSSI est sexiste » dont l’exposition « La pauvreté des femmes à Bruxelles » fait partie. 
  • Cinq minutes pour faire le tour des associations partenaires francophones de la campagne.
  • « Trop peu de tout » : La jeune graphiste Lucile Van Laecken exprime en image les différents facteurs de pauvreté.

Organisateurs

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