Ces trois jours réuniront 90 événements et près de 500 personnalités, sur place et en ligne. L’une des priorités sera de rapprocher les différents acteurs de la lutte contre les inégalités pour obtenir des engagements collectifs et concrets. Gouvernements, entreprises, associations féministes et société civile y seront conviés, avec une attention particulière dédiée à la jeunesse, moteur du changement.

La participation française au Forum Génération Égalité s’inscrit dans un engagement national pour l’égalité, dont la nécessité a été renforcée par la crise sanitaire.

La pandémie a en effet creusé les inégalités de genre dans le monde entier, notamment au regard des violences domestiques et du droit à la santé : les femmes ont été les héroïnes de première ligne de la lutte contre la Covid-19. Cette prise de conscience est à l’origine de récentes initiatives politiques en matière sociale, avec notamment le déploiement de protections hygiéniques gratuites et le renforcement des lois et des outils de prévention des violences conjugales.

Les nouveaux engagements français en faveur de l’universalisation de l’accès aux produits contraceptifs, de l’éducation à la sexualité, de l’accès à l’IVG et de la défense des organisations féministes seront dévoilés à Paris du 30 juin au 2 juillet. La France a en effet été désignée parmi les 100 Champions des coalitions d’action pour la coalition « Droit à disposer de son corps, santé et droits sexuels et reproductifs », aux côtés notamment du Danemark et de l’agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive (United Nations Population Fund, UNFPA). Dans l’objectif d’engager acteurs publics, secteur privé et société civile dans des mesures concrètes, des coalitions d’action ont été mises en place autour de six thèmes :

  • Violences de genre
  • Justice et droits économiques
  • Droit à disposer de son corps, santé et droits sexuels et reproductifs
  • Action féministe pour la justice climatique
  • Technologie et innovation
  • Leadership et mouvements féministes.

Au cours du forum, les autres États seront invités à prendre, eux aussi, des engagements concrets évalués à cinq ans en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes. 

A l’occasion du lancement de ce forum, l’Institut français de Slovaquie met en avant l’action de six associations slovaques engagées en faveur des droits des femmes.

ASPEKT

Impossible de parler du féminisme slovaque sans nommer Aspekt, la plus ancienne des associations féministes slovaques. Fondée en 1993, Aspekt édite, traduit et distribue des ouvrages féministes slovaques et étrangers. Cette année, elle s’engage notamment pour la justice reproductive aux côtés du Fonds slovaque et tchèque pour les femmes (SCWF).

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MOŽNOSŤ VOĽBY

L’association, qui aborde le féminisme sous des angles aussi variés que la lutte contre la violence de genre ou l’éducation des filles, s’est fixé une mission : lutter contre les discriminations et les stéréotypes de genre, de sorte à permettre à chacun et à chacune de faire des choix éclairés. Elle s’engage particulièrement en faveur du droit à l’IVG.

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ŽENSKÉ KRUHY

Ženské kruhy milite pour les droits des femmes enceintes et lutte contre les violences médicales infligées aux femmes. Pendant la crise sanitaire, elle a fermement dénoncé la séparation immédiate des mères et des nouveau-nés et a averti des risques de dépression post-partum engendrés par cette mesure.

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FENESTRA

FENESTRA est une organisation féministe qui lutte contre les violences faites aux femmes, en aidant et en soutenant les victimes de violence conjugale. Elle accorde une place importante à l’écoute et à l’accompagnement psychologique.

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AJ TY V IT

En créant l’association Aj Ty v IT, Petra Kotuliaková avait une idée en tête : encourager les filles à choisir la filière informatique, afin de ne pas exclure les femmes de ce domaine. Grâce à cette initiative, le nombre de filles dans les universités techniques slovaques est passé de 5% à 15% !

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SEXISTICKÝ KIX           

Pour finir sur une note amusante et se moquer du sexisme, le projet Sexistický Kix organise un anti-prix qui couronne la publicité ou la déclaration la plus sexiste. Loufoque et décalé, ce projet amène ainsi à réfléchir sur la diffusion banalisée des stéréotypes sexistes qui perpétuent les inégalités de genre.

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