• Dominika Hanko – soprano
  • Pavol Kubáň – baryton
  • Lukáš Kunst – chef d’orchestre
  • Les Sirènes – chœur de chambre féminin
  • The Ladies Ensemble – orchestre de chambre féminin

« On dit que mon Requiem n’exprime pas la peur de la mort ; certains l’ont même qualifié de berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je perçois la mort : non pas comme une expérience douloureuse, mais plutôt comme une délivrance, une aspiration au bonheur là-haut. … Peut-être qu’après des années d’accompagnement de rites funéraires à l’orgue, j’ai instinctivement cherché à échapper à ce qui est considéré comme juste et correct… Bref, j’ai voulu créer quelque chose de différent » : c’est ainsi que le grand organiste, professeur et compositeur Gabriel Fauré (1845-1924) a décrit l’une de ses œuvres les plus connues. Il est intéressant de noter qu’en tant que compositeur, il ne s’est imposé que lentement à son époque. C’est probablement parce qu’il a consciemment évité de composer de la musique pompeuse et grandiose, mais qu’il s’est plutôt concentré sur l’élégance et la subtilité des nuances mélodiques. Ce sont ces qualités que nous admirons encore aujourd’hui chez lui et qui caractérisent également cette œuvre.

En composant le Requiem dans la seconde moitié des années 1880, le compositeur réagissait à la mort de son père en 1885, suivie peu après par celle de sa mère. L’œuvre s’écarte nettement du texte liturgique standard. Fauré a ajouté deux nouveaux mouvements – le fervent Pie Jesu et l’éthéré In paradisum, caractérisé par une mélodie planante accompagnée par la harpe. À l’inverse, il a choisi d’omettre les mouvements Dies irae et Tuba mirum, dont le potentiel sombre et dramatique a été traduit par d’autres compositeurs, avec gratitude et de manière complète, dans des éléments orchestraux et choraux. Comparé à d’autres versions du Requiem, par exemple celles de Verdi, Brahms, Dvořák, Berlioz ou même Mozart, le Requiem de Fauré semble très doux, modeste, voire discret. Cependant, la maîtrise de cette œuvre réside précisément dans l’inventivité et la force d’âme des belles lignes mélodiques pleines de perspicacité, de consolation, d’espoir et de réconciliation. En raison de son caractère calme et serein, le Requiem de Fauré a été décrit comme un « Requiem sans jugement dernier ». Le Requiem a également été chanté lors des funérailles de Gabriel Fauré lui-même en 1924.

Le chœur de chambre « Les Sirènes »

Le chœur de chambre féminin Les Sirènes a été fondé en 2018 par le chef de chœur et directeur artistique Lukáš Kunst. Une grande partie du répertoire de l’ensemble est constituée de musique slovaque et tchèque (Suchoň, Hrušovský, Špilák, Dvořák, Martinů, Eben, Janáček, etc.) Le chœur s’enorgueillit d’une interprétation de qualité, d’une excellente culture vocale, d’une intonation et d’une précision rythmique avec une grande dose de musicalité. En 2018, il remporte la ceinture d’or du concours international de chant choral Bratislava Cantat II et devient ainsi le vainqueur de sa catégorie. En 2022, le Chœur Les Sirènes remporte une médaille d’or au concours Slovakia Cantat ainsi qu’une médaille d’or au 49e Slovakia Cantat. Il collabore également avec de nombreux ensembles instrumentaux (Haydn Chamber Orchestra, Ensemble band) et solistes (Dominika Hanko, Sisa Sklovská, Otokar Klein, David Árva, Eva Dovcová, etc.)